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Napoléon : copie du testament vendue

Copy of Napoleon's will sold

 

357 000 euros. Les doutes sur la véracité et la valeur historique du «Testament» de Napoléon vendu hier à Drouot n’auront visiblement pas impressionné l’acheteur anonyme qui a déboursé cette somme extraordinaire.

Etrange, lorsque l’on sait que ces deux manuscrits ne sont que des copies, sans signatures ni annotations de l’empereur, réalisées par le comte de Montholon, l’un des trois exécuteurs testamentaires présents à Sainte-Hélène, et non des originaux. Un lot étrangement similaire n’avait d’ailleurs été évalué qu’à... 1 500 euros en 2004.

Un mois après la défaite de Waterloo, Napoléon commence à rédiger son testament le 15 juillet 1815. Quatre ans plus tard, il achève une première version après avoir été déporté par le gouvernement britannique sur l'île de Sainte-Hélène. Une deuxième version voit le jour le 15 avril 1821.

Dans la foulée, l'empereur déchu ajoute deux codicilles à son texte. Sur le premier, on peut y lire : "Je désire que mes cendres reposent sur les bords de la Seine, au milieu de ce peuple français que j'ai tant aimé" indique celui qui sera finalement inhumé le 9 mai 1821, quatre jours après sa mort, dans la vallée du Géranium. Napoléon apporte surtout des modifications concernant ses héritiers. Il désigne le Grand Maréchal du Palais Henri Gratien Bertrand, le Général Montholon et son valet de chambre Marchand comme seuls bénéficiaires de tous ses biens sur l'île de Sainte-Hélène.

En réalité, ce codicille est un leurre destiné aux Anglais. Le même jour, il en rédige un second qui annule le premier et dans lequel il distribue tous ses biens à sa famille et ses proches. Par peur que les Britanniques ne respectent pas ses dernières volontés, il prend ses précautions et fait faire une copie de ses deux codicilles par Montholon, sachant que celui-ci ne serait pas fouillé par les Anglais.
 
"Sans ces copies, on aurait jamais connu les volontés de Napoléon puisque l'original est parti de l'autre côté de La Manche" explique Béatrice de Rochebouet, journaliste au Figaro.

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