Les files d'attente
Waiting in a queue
Son métier ? Squatter les files d'attente pour les autres
Une file d'attente à New York pour l'ouverture d'un distributeur automatique de cupcakes, le 25 mars 2014 (RICHARD B. LEVINE/NEWSCOM/SIPA).
On peut gagner sa vie en faisant les files d'attente pour les autres. C'est le constat qu'a fait Robert Samuel, un new-yorkais de 38 ans au chômage, comme le rapporte "Le Journal de Montréal". Après avoir perdu son emploi de vendeur de téléphone, celui-ci a eu l'idée de vendre son temps sur le site de petites annonces Craigslist. Son premier job ? Faire la queue pour le lancement du dernier iPhone. En revendant sa place de 3e dans la file et du lait aux gens fatigués, Robert Samuel touche 325 dollars (236 euros) ce jour-là.
Depuis, il a fondé SOLD Inc, une agence spécialisée dans les files d'attente, qui emploie une quinzaine de personnes. "Les New-Yorkais sont très occupés, mais ils veulent être à l’affût des tendances et sont atteints du syndrome FOMO [fear of missing out, la peur de manquer quelque chose, NDLR]", explique-t-il au "Journal de Montréal".
Si vous désirez le dernier produit d'Apple ou un cronut (mi-croissant, mi-donut), Robert Samuel vous demandera 25 dollars (18 euros) pour la première heure d'attente et 10 dollars (7 euros) pour chaque demi-heure supplémentaire.
Robert Samuel doit faire la queue, quelle que soit la difficulté. Il a déjà attendu 19 heures pour la sortie de l'iPhone 5S ou dormi dehors pour le lancement d'une chaussure Nike. Et ce n'est pas réservé aux riches : cet entrepreneur confie que son business est utilisé autant par les "gens fortunés" que par "des étudiants qui ne veulent pas attendre en file pour s'inscrire à des cours".