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Bizutage à Lille

Hazing in Lille

 

Le tribunal correctionnel de Lille a condamné mercredi 12 novembre sept étudiants à des peines de travaux d'intérêt général (TIG) et à une amende pour le bizutage d'une élève de classe préparatoire littéraire, à Lille.

Cinq devront réaliser 140 heures de TIG et deux 210 heures, ces derniers étant également jugés coupables de violences en réunion. Chacun des sept – quatre jeunes hommes et trois jeunes femmes – est également condamné à 750 euros d'amende. Le tribunal a suivi les principales réquisitions du procureur, abaissant toutefois de 250 euros l'amende pénale. Une audience devant décider des dommages et intérêts dus à la jeune femme est prévue pour juin 2015.

Loïse, entrée en hypokhâgne au prestigieux lycée Faidherbe à Lille, a été convoquée le 10 octobre 2013 par texto à un rite d'intronisation au « KB ». Ce « Komité de bienvenue » est un « mythe » dans le lycée, a expliqué une prévenue lors du procès.

« Curieuse », la victime s'est aussi sentie rassurée par texto par sa « marraine », lui disant : « Tu vas voir, c'est assez déconcertant, montre-leur que tu n'as peur de rien ». Accueillie par le chef du KB, baptisé « 69 », Loïse se voit bander les yeux, déchaussée et privée de son portable. Après une « étoile » – plusieurs tours sur elle-même pour la désorienter, elle parvient à monter jusqu'à un appartement, où sept personnes sont présentes.

QUESTIONS GRAVELEUSES (grossières/vulgaires) ET GIFLES

Mise à genoux, une lumière projetée dans les yeux, la jeune femme subit un« interrogatoire », avec certaines questions graveleuses. Des réponses insolentes lui valent des insultes, et d'être giflée une dizaine de fois par deux membres du comité. La lampe servant à l'aveugler tombe, puis est reposée trop près de son genou, provoquant des brûlures.

« Cette décision [de justice] peut être dissuasive, en tout cas je l'espère », a confié Loïse à la sortie du tribunal mercredi. Elle dit poursuivre « normalement » ses études supérieures. « Ma cliente a subi sept interventions chirurgicales de greffe et ce n'est pas fini. Il lui faut du courage et de la personnalité pour surmonter tout ça », a souligné son avocat, Eric Cattelin-Denu, soulignant le « lourd préjudice esthétique » subi par la jeune fille, « occasionnellement mannequin et danseuse classique »« La chose positive est qu'ils sont tous reconnus coupables et que la blessure n'est pas considérée comme accidentelle mais comme étant un élément essentiel du rite du bizutage », a-t-il ajouté.

Les condamnés n'ont pas souhaité faire de commentaire à leur sortie du palais de justice. L'avocate d'une prévenue a toutefois qualifié le jugement du tribunal de« sage décision ». Le jeune homme considéré comme le meneur « a été renvoyé du lycée et s'est vu fermer les portes de toutes les grandes écoles », indique La Voix du Nord. Le quotidien régional précise qu'hormis une des prévenues, qui travaille désormais en intérim, les jeunes condamnés poursuivent leurs études, à l'université, en école d'ingénieurs ou en khâgne, la 2e année de classe préparatoire littéraire aux grandes écoles.

http://campus.lemonde.fr/

And if you want to know about "hypokhâgne" and "khâgne", here's what Wikipedia has to say:

The literary and humanities classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE) or "classe prépa" is a two-year-long program after secondary school graduation, baccalauréat. Its mission is to prepare undergraduate students for the competitive entrance examination to the three Écoles normales supérieures (ENS), but also to the École nationale des chartes, to business schools or to "Instituts d'études politiques". Khâgne informally refers to the literary and humanity CPGE. But more precisely, the term refers to the second year of the program, also known as "Première Supérieure", while the first year is known as "Lettres Supérieures" or "hypokhâgne" (from Greek hypo, "under").

History

Until 1890, secondary school graduates prepared for the entrance examination to the ENS by repeating their classe de rhétorique which corresponds to the final year ofsecondary education. Teachers would give them more difficult assignments than to high school juniors. Lycée Louis-le-Grand created a special class in order to gather those "veterans": the Première supérieure class, also called rhétorique supérieure, or rhétosup. Lycée Henri-IVl then introduced the Lettres supérieures (or Lettres sup) year between the final year and the Première supérieure year. Regarded as a two-year extension of high school studies, Lettres supérieures and Première supérieure was meant to prepare students to the ENS. This system became standard by the 1930s.

As the coursework is intensive, with around 35 hours of tuition per week and a good deal of work on top of that, it can be very stressful for students. The examinations are difficult and competitive and it is common for students either to repeat the second year of classes or to fail altogether, in which case they usually obtain a license or other qualification. The grading system (0 to 20) reflects the general philosophy of the khâgnes: underscoring the failings of the students rather than their strengths. Consequently, most grades hover between 4 and 11, the latter grade being an excellent grade. This grading system is quite demotivating for students but is part and parcel of the intellectual "boot camp" mentality of the classes prépas educational system.

The classes involve elements of literature (modern and classical), history, philosophy, geography, languages and linguistics-–-a comprehensive humanities-based education-–-but students will normally specialise in one or two subjects. Critics claim that a disproportionate amount of resources is devoted to khâgne students as against the c. 40% of Baccalauréat students who attend a standard university (faculté). They therefore see it as a feature of the elitism of the French higher education system, especially since the majority of successful candidates originate from successful middle-class families. Defenders see it as demonstrating an emphasis on quality.

Etymology of Khâgne

The word khâgne (f.) is a pseudo-Graecism and is derived from the French adjective cagneux, knock-kneed. During the 19th and early 20th century, this adjective was often used mockingly to describe people in the academic strata, especially those pursuing classical studies. More specifically, the label "cagneux" was used as a taunt by students of the military academy (whose curriculum included physical education such as equestrianism and fencing) against students in the humanities which were perceived as crouching over their books, thus developing physical deformities. Nevertheless, in the early 20th century the term was adapted by humanities students themselves as a mocking self-description, albeit with a changed spelling to make it look like a Greek loan word.