Citroën DS : 60 ans après, le charme agit toujours
The charm still works, 60 years after.
http://www.tf1.fr/ 24/05/15
Près de 700 Citroën DS ont défilé ce dimanche dans les rues de capitale pour célébrer le 60e anniversaire du modèle. Le cortège a rejoint le jardin des Tuileries où une exposition, consacrée à cette icône de l'automobile, se tenait toute cette semaine.
La Citroën DS, modèle d'exception qui vient de souffler ses 60 bougies, était à l'honneur cette semaine via une exposition, organisée aux jardins des Tuileries. Cette voiture, imaginée par André Lefebvre et Flaminio Bertoni, avait révolutionné le monde automobile à sa sortie, en ayant recours à de nouveaux mécanismes (en termes d'injection, de freins, de suspensions...) Les ventes témoignent d'ailleurs de son succès avec pas moins de 1 450 000 exemplaires produits entre 1955 et 1975. Déclinée en break et en cabriolet, sous différentes motorisations plus ou moins puissantes, la DS est aussi connue comme étant la voiture ayant appartenue aux chefs d'état parmi lesquels Charles De Gaulle.
Une voiture qui fait partie du paysage automobile Français
60 ans plus tard, la Citroën DS n'a rien perdu de sa popularité. Outre l'exposition, un rassemblement avait également lieu sur l'autodrome de Montlhéry réunissant les propriétaires de cette légendaire berline. Et ce dimanche, pour clôturer les festivités en beauté, pas moins de 700 DS venues de toute l'Europe ont défilé à Paris. Partie du Parc de St Cloud, la parade a ensuite gagné la place de la Concorde.
Citroën a également dévoilé une série limitée ce mercredi pour rendre hommage à ce modèle : un restylage inédit qui concernera plus exactement les DS3, DS4 et DS5.
Commentaires recueillies par http://www.europe1.fr/ Par G.V.
"C'est une voiture formidable, vous en sortez frais, pas fatigué du tout", assure à l'AFP Paul Barton, Britannique de 50 ans qui a pourtant conduit toute la nuit pour relier Londres à la région parisienne samedi matin à bord de sa DS. Sa berline noire millésime 1973 à intérieur cuir s'est garée dans le soupir de son système hydropneumatique au milieu de quelque 700 autres DS, réunies sur le circuit automobile de Montlhéry, dans l’Essonne, pour célébrer les six décennies du modèle emblématique de la France des Trente glorieuses.
"On a 40% de Français, 60% d'autres pays, avec une majorité de Hollandais et d'Allemands", détaille Marc-André Biehler, responsable du conservatoire de la marque aux Chevrons, alors que des DS berlines, breaks et cabriolets tournent à belle allure sur le circuit, dans un concert de klaxons. Le contingent des Pays-Bas semble en effet particulièrement bien représenté. "Il y a 20 ou 25 ans, beaucoup de camions-remorques néerlandais sont allés en France et ont récupéré des DS", remarque Peter Hordijk, un graphiste de 53 ans qui possède depuis 18 ans sa DS 21 Pallas 1967. Comme lui, Jorgen Straarup, un architecte danois de 63 ans, reconnaît avoir avant tout été séduit par le design de la DS. "J'ai rêvé de ce dessin", dit-il, avant de franchir le pas il y a 10 ans avec un modèle 1970.
Eric Wollants n'a pas non plus peur de rouler. "Je fais entre 30.000 et 35.000 km par an" en DS, avoue ce garagiste belge de 50 ans, dont 33 de dévotion à une automobile qui avait fait sensation lors du salon de Paris 1955, avant d'être produite vingt ans durant. "Il n'y a pas de voiture qui puisse rivaliser sur de grandes distances", confirme Moussa Matull, Autrichien "citrophile" francophone qui a conduit sa DS à Monthléry depuis la région du lac de Constance. "Je l'utilise tous les jours, même pour faire les courses. Elle se conduit très facilement, comme une voiture moderne", confirme Stefan Rees, 53 ans, arrivé du Baden-Wurtenberg.
"Quand elle est née, c'était une voiture d'une autre planète", résume Jean-François Raoult, Suisse qui a fait le voyage dans une ID (modèle simplifié de la DS) immaculée, sortie des chaînes en 1968. "C'était extrêmement audacieux de construire une telle voiture dans les années 1950 et ça m'a toujours fasciné", confesse cet ingénieur travaillant justement dans le secteur automobile.
"Elles sont très bien conçues, et belles comme des oeuvres d'art. Elles sont très françaises", s'enthousiasme lui aussi Jacob Bosman, qui a fait le voyage d'Afrique du Sud - en avion - pour l'occasion. "Si vous aimez vous différencier de la masse, vous les adorerez. Elles étaient extraordinaires quand elles sont sorties, et le sont toujours", ajoute ce médecin de 57 ans, qui possède une DS, rarissime dans son pays, et une poignée d'autres Citroën historiques.