sadfrog le 28 décembre 2015
Je n’aurais jamais pu être espionne. Je n’ai pas et je n’aurais jamais eu le courage et la fortitude nécessaire pour faire face à la torture.
Face à la moindre douleur, j’aurais révélé immédiatement tous les secrets d’état ou autre. Je suis une vraie poule mouillée.
J’ai eu confirmation de ce fait lorsque je me suis cogné l’orteil contre une porte que je pensais fermée mais qui ne l’était pas. Le choc a arraché l’ongle à trois quarts. J’étais obligée d’aller à l’hôpital pour enlever l’ongle entier.
Au triage et dans la salle des soins, je me recroquevillais, je tremblais, je reculais à l’approche d’un médecin. Je n’avais pas très mal physiquement. J’étais juste malade de peur. Peur de la douleur.
Deux piqûres (douloureuses en elles-mêmes) et plusieurs bouffées de « gaz hilarant » plus tard, une infirmière cachait la nudité de mon gros orteil avec un petit pansement blanc protecteur.
La poule mouillée a pu partir.