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La Nouvelle-Zélande "au 7e ciel"

NZ in 7th heaven

 

A seulement 26 ans, le barreur d'Emirates Team New Zealand Peter Burling a offert lundi à cette Nouvelle-Zélande folle de voile la prestigieuse Coupe de l'America pour la troisième fois après 1995 et 2000.
Emirates Team New Zealand a survolé, au propre comme figuré, la 35e édition de l'épreuve de voile la plus mythique, créée en 1851.
A bord de son multicoque volant sur les eaux turquoises de la baie de Great Sound grâce à ses foils et safrans, Burling a donné une leçon au puissant et richissime tenant du titre américain, Oracle Team USA.
A l'image de la dernière régate du match de la Coupe de l'America, le bateau néo-zélandais et son barreur prodige n'ont laissé aucune chance au defender qui s'est incliné sept points à un.
Avant même d'atteindre la moitié du parcours lundi, Emirates Team New Zealand avait course gagnée. Il a franchi la ligne d'arrivée avec 55 secondes d'avance, sans jamais avoir été inquiété.
"Nous sommes fous de joie, nous sommes au septième ciel, c'est à peine croyable", a admis Burling qui a ajouté à sa médaille d'or olympique de 2016 et ses multiples titres de champion du monde le plus ancien trophée sportif de l'histoire.
- "Travail acharné" -
"Remporter ce trophée après quatre années de travail acharné est incroyable, on est parti de loin, on était un petit groupe au début, mais on y a toujours cru", a insisté le skipper et directeur technique Glenn Ashby, avant de recevoir la célèbre aiguière d'argent.
Le challenger néo-zélandais a d'abord du digérer l'incroyable déroute de 2013: dans la baie de San Francisco, les Kiwis dominent les Américains, déjà sous la conduite de Jimmy Spithill, 8 à 1 et n'ont plus besoin que d'une victoire qui... ne viendra jamais.
Le très respecté Dean Barker est débarqué par le grand patron Grant Dalton qui donne les pleins pouvoirs, sur l'eau, à Burling. Mais il va falloir ensuite aux Néo-Zélandais batailler sur un autre plan, financier celui-là, pour décrocher leur financement, guère facilité par la décision du defender américain d'organiser l'épreuve aux... Bermudes et non aux Etats-Unis.

Les Kiwis comptent leurs sous, payent leurs stars moitié moins que ce à quoi elles pourraient prétendre ailleurs et attendront le dernier moment, en avril, pour se rendre aux Bermudes.
- Debriefing sans concession -
"Après San Francisco (en 2013, NDLR), on a fait un debriefing sans concession et déterminé 20 axes de travail (...) Comme on savait qu'on ne pouvait pas dépenser plus que nos adversaires, il fallait qu'on pense mieux qu'eux", a résumé le grand patron Grant Dalton.
Avec leur expérience et leurs innovations technologiques, notamment les grinders qui pédalent pour plus de puissance et de réactivité, ils font la loi depuis leur arrivée dans la baie de Great Sound.
Ils ont certes chaviré en demi-finales début juin, l'une des images fortes de l'épreuve, mais ils ont remporté 26 des 33 régates qu'ils ont disputées, le plus souvent avec une nette avance, grâce aux manoeuvres osées lors des procédures de départ de Burling.
"Il faut leur tirer notre chapeau, ils ont fait très peu d'erreurs et méritent cette victoire", a admis Spithill, beau joueur.
Comme le veut la tradition, c'est maintenant à la Nouvelle-Zélande, ou plus précisément au Royal New Zealand Yacht Squadron, de définir les règles et la date de la prochaine Coupe de l'America, ce qui donne souvent lieu à des polémiques.
Le nom du "challenger of record", ou challenger de référence, a été annoncé dans la foulée: il s'agit du syndicat italien Luna Rossa, financé par Patrizio Bertelli, patron du groupe de luxe Prada.
Mais toute à son bonheur, la Nouvelle-Zélande ne songe pas encore à la prochaine édition: peu après la victoire aux Bermudes, les autorités se sont rapidement réunies à Auckland pour discuter de la cérémonie d'accueil et d'une parade attendue depuis 17 ans.

Article from  www.leparisien.fr

Peter Burling, un Kiwi à sang froid

Un rien timide au génie XXL: Peter Burling est le héros de tout un pays, la Nouvelle-Zélande, à qui il a offert la prestigieuse Coupe de l’America à la barre de Team New Zealand, porté par une assurance à toutes épreuves et un calme bluffant.

A 26 ans, Burling est entré dans la légende, celle du plus vieux trophée sportif du monde, qui date de 1851 et qu’il a remporté lundi aux Bermudes en déjouant les plans du defender américain Oracle.

«C’est un incroyable talent. Quand on parle de Burling, il ne s’agit pas de savoir s’il sera un jour le numéro un mondial de la voile, mais quand», avait dit il y a dix jours le grand ordonnateur de la 35e Coupe de l’America pour Oracle, le Néo-zélandais Russell Coutts, cinq fois vainqueur de l’épreuve.

Burling, c’est un physique impressionnant, un vrai profil de rugbyman. Mais lui a choisi la voile dans ce pays où rugby et voile sont les piliers sportifs de la nation.

Le petit gars de Tauranga (île du nord) n’a pas d’abord navigué par passion mais pour faire comme son grand frère. Et puis, il a commencé à se piquer au jeu avec les compétitions. A 11 ans, il accrochait ses premières victoires.

«Il a toujours essayé de faire comme son frère, et c’était comme ça pour tout, a raconté son père Richard Burling au magazine Boating. Enfant, il était déjà calme, à la limite de la timidité. Il a toujours adoré tous les sports. Il est gentil, très loyal. Et Pete est quelqu’un qui n’abandonnera jamais».

Il a 15 ans quand il devient le plus jeune champion du monde (catégorie 420) avec son partenaire Carl Evans.

- 'Futé' -

Devenu senior, il a été sacré cinq fois champion du monde. Lors des JO-2012 de Londres, il décroche l’argent olympique. Quatre ans plus tard, à Rio, c’est l’or qu’il met autour de son cou, aux côtés de Blair Tuke, présent avec lui sur Emirates Team New Zealand.

Un an avant le sacre olympique, Burling est choisi par le défi néo-zélandais pour succéder à l’éminent Dean Barker à la tête du bateau de la 35e Coupe de l’America.

Avec un défi relevé: celui de ramener la Coupe en Nouvelle-Zélande, après 1995 et 2000, et effacer le traumatisme de 2013 lorsque les Kiwis ont laissé échapper la victoire après avoir mené 8 à 1.

Pas de quoi mettre la pression sur Burling, imperturbable et humble. Le Kiwi est de la trempe de ces champions d’exception qui savent parfaitement qu’ils excellent dans ce qu’ils font.

Fin tacticien, il touche à tout et ne se contente pas de barrer le bateau.

«Il est très impliqué, il a une très bonne vision architecturale, il percute vraiment. Plus que ça, il nous aide», souligne à l’AFP Guillaume Verdier l’un des architectes navals du bateau kiwi de la 35e Coupe. «Il est futé, il est même plus que futé».

Burling est en école d’ingénieur à l’université d’Auckland, tout comme l’a été, avant lui, un certain Russell Coutts, la référence ultime de l’épreuve mythique.

Avant les JO-2016, il avait détaillé ses objectifs, trois événements à gagner pour réaliser un «rêve absolu».

«Gagner à Rio et, dans la foulée, essayer de ramener la Coupe de l’America en Nouvelle-Zélande».

Mission accomplie. Que lui reste-t-il à accomplir ?

«Après ça, j’aimerais bien faire la Volvo Ocean Race (course autour du monde avec escales en équipage qui dure huit mois). J’aime vraiment beaucoup la course au large».

Article from AFP  http://www.liberation.fr

L’impressionnant chavirage