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«Roundup on the rocks»

The president of Monsanto relaxes..

 

Après une rude journée à courir les tribunaux, le patron de la célèbre firme Monsanto a l’habitude de se réconforter avec un remontant dont il a le secret : un verre de Roundup glacé agrémenté d’une branche de céleri et de quelques zakouskis.

C’est devenu un rituel quasi-quotidien. Le soir, après avoir franchi le portique qui mène à sa villa dans le Missouri, le président de Monsanto laisse sa Chevrolet aux soins de son voiturier, enfile un pantalon en lin fin, un polo décontracté et se dirige vers son salon d’été pour y prendre l’apéritif. Sur la table, des toasts, de l’eau minérale, un saladier de thon cru mariné et, au milieu, une carafe de Roundup 2016, un cru d’exception que le président affectionne particulièrement. « Il est moins tanique que le 2010 mais beaucoup plus riche en glyphosate » nous explique-t-il en nous servant deux verres à ras bord.

C’est ici, sur cette modeste véranda de 300m2 que le Président peut oublier, le temps de quelques heures, ses tracas de grand PDG, un verre de désherbant en main. « J’oublie tout, les affaires, les procès, les scandales… Parfois j’oublie même carrément où je suis et comment je m’appelle. Faut dire, c’est vraiment coriace comme boisson » nous confie-t-il avant d’aller se resservir un nouveau verre en titubant, pris d’une violente quinte de toux.

Ragaillardi, il n’est pas rare que le Président descende ensuite dans les champs où s’affairent ses jardiniers, parmi lesquels il déambule en Segway, un cinquième ou sixième verre de désherbant en main. « Généralement, il tient des propos incohérents, nous raconte l’un d’eux. Il nous demande d’ajouter toujours plus de désherbant et vide des litres de Roundup sur les pelouses. Une fois, il a carrément voulu asperger la haie avec ce qu’il restait dans sa carafe. Faut vraiment qu’il arrête de boire ce truc ! »

crédits :Peter-Braakmann
crédits :Peter-Braakmann

Après une rude journée à courir les tribunaux, le patron de la célèbre firme Monsanto a l’habitude de se réconforter avec un remontant dont il a le secret : un verre de Roundup glacé agrémenté d’une branche de céleri et de quelques zakouskis.

C’est devenu un rituel quasi-quotidien. Le soir, après avoir franchi le portique qui mène à sa villa dans le Missouri, le président de Monsanto laisse sa Chevrolet aux soins de son voiturier, enfile un pantalon en lin fin, un polo décontracté et se dirige vers son salon d’été pour y prendre l’apéritif. Sur la table, des toasts, de l’eau minérale, un saladier de thon cru mariné et, au milieu, une carafe de Roundup 2016, un cru d’exception que le président affectionne particulièrement. « Il est moins tanique que le 2010 mais beaucoup plus riche en glyphosate » nous explique-t-il en nous servant deux verres à ras bord.

C’est ici, sur cette modeste véranda de 300m2 que le Président peut oublier, le temps de quelques heures, ses tracas de grand PDG, un verre de désherbant en main. « J’oublie tout, les affaires, les procès, les scandales… Parfois j’oublie même carrément où je suis et comment je m’appelle. Faut dire, c’est vraiment coriace comme boisson » nous confie-t-il avant d’aller se resservir un nouveau verre en titubant, pris d’une violente quinte de toux.

Ragaillardi, il n’est pas rare que le Président descende ensuite dans les champs où s’affairent ses jardiniers, parmi lesquels il déambule en Segway, un cinquième ou sixième verre de désherbant en main. « Généralement, il tient des propos incohérents, nous raconte l’un d’eux. Il nous demande d’ajouter toujours plus de désherbant et vide des litres de Roundup sur les pelouses. Une fois, il a carrément voulu asperger la haie avec ce qu’il restait dans sa carafe. Faut vraiment qu’il arrête de boire ce truc ! »

En effet, le Roundup n’est pas sans danger. « Les lendemains peuvent être difficiles, concède le président. « J’ai un mal de crâne pas possible et je crache une substance violette fluo bizarre. !». Heureusement le président a là aussi un remède miracle : « un bon bol d’agents oranges pour me remettre les idées en place ! » explique-t-il avant de s’effondrer par terre.

 Publié le 13/10/2017 par La Rédaction     www.legorafi.fr  (Site satirique)

If you wanting to know what inspired the above satirical article, continue reading below this extract from an artilce in Le Monde  www.lemonde.fr 

Tribunal Monsanto : la firme américaine reconnue coupable d’atteinte aux droits humains

Six mois après le procès citoyen intenté au géant de l’agrochimie, les juges ont rendu, mardi, leur « avis consultatif » et demandent la reconnaissance de l’écocide dans le droit international.

Au Tribunal Monsanto, à La Haye (Pays-Bas), en octobre 2016, cinq juges internationaux écoutent les témoins venus du monde entier. R. BX

Les conclusions du Tribunal international Monsanto sont sans appel. La compagnie américaine spécialisée dans les biotechnologies agricoles a été reconnue coupable de pratiques portant atteinte à de nombreux droits humains.

Elle était accusée de crimes contre l’humanité et d’écocide, se voyant notamment reprocher la commercialisation de produits toxiques ayant causé la mort de milliers de personnes, comme les polychlorobiphényles (PCB), le glyphosate – utilisé dans des herbicides comme le Roundup commercialisé par la multinationale –, ou encore l’acide 2,4,5-trichlorophénoxyacétique, constituant l’« agent orange », un herbicide pulvérisé par avion par l’armée américaine durant la guerre du Vietnam.

Rendu public à La Haye, aux Pays-Bas, mardi 18 avril, après six mois de travail, cet avis « consultatif » du tribunal, sous la présidence de Françoise Tulkens, ex-juge à la Cour européenne des droits de l’homme, n’a pas valeur de condamnation au sens juridique du terme ; il n’est pas « juridiquement contraignant », ainsi que le précise le document. « Il ne fait par conséquent mention d’aucun plaignant, aucun procureur ni aucun prévenu au sens juridique de ces termes. »

Alerter l’opinion et faire avancer le droit

Le Tribunal Monsanto est un procès citoyen, sans reconnaissance officielle, dont le but est d’alerter l’opinion et de faire avancer le droit. Durant deux jours du 16 au 18 octobre 2016 à La Haye, cinq magistrats professionnels (venant d’Argentine, de Belgique, du Canada, du Mexique et du Sénégal) avaient auditionné une trentaine de témoins, d’experts, de victimes, d’avocats. Monsanto avait refusé de « comparaître ».