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Bac 2019

Exam Time

 

Have a look at a couple of the  essay topic options in this year's baccalaureat exams.

Dissertation pour le Bac Littéraire

Le sens d’une pièce de théâtre et le plaisir qu’elle nous donne reposent-ils uniquement sur les mots ?

Vous appuierez votre réflexion sur les textes du corpus, sur ceux que vous avez étudiés en classe ainsi que sur votre expérience de spectateur.

Philosophie

Sujet 1 : Est-il possible d’échapper au temps ?

Sujet 2 : A quoi bon expliquer une œuvre d’art ?

Sujet 3 : La pluralité des cultures fait-elle obstacle à l’unité du genre humain ?

Sujet 4 : Reconnaître ses devoirs, est-ce renoncer à sa liberté ?

Sujet 5 : La morale est-elle la meilleure des politiques ?

Sujet 6 : Le travail divise-t-il les hommes ?

 

And if you are really interested. Here are the suggested answer plans for Subjects 1 and 2.

Corrigé Sujet 1 : Est-il possible d’échapper au temps ?

Le ressenti du correcteur : Le sujet est très classique dans sa formulation et dans son contenu, aussi bien en philosophie que dans le sens commun. Mais les sujets dits classiques ne sont pas pour autant des sujets faciles.

La première chose à faire ici est de se demander : pourquoi chercher à échapper au temps (le vieillissement, la mort, la perte des jours heureux ou de la jouissance de l’instant présent) ?

Le sujet sous-entend la volonté de l’être humain d’échapper au temps mais la question est : est-ce possible, en avons-nous le pouvoir, la capacité ?

Ainsi, reformulée, la question peut donner : Le temps est-il une donnée à laquelle nous sommes capables de nous soustraire ?

Il faut également se poser deux questions : 
- la question des moyens d’échapper au temps (comment ?) : ces moyens sont-ils efficaces (nous permettent-ils vraiment d’échapper au temps ?)
- la question du ou des buts visés : où sommes-nous alors si nous échappons au temps, dans quel état (cet état et ce lieu existent-t-il: s’ils n’existent pas, s’ils sont simplement pensés, imaginés ou espérés, pouvons-nous vraiment échapper au temps ?). Deux buts principaux se dégagent : 1) vivre l’instant présent, 2) accéder à l’éternité dans une vie suprasensible. 

Il fallait aussi de s’interroger sur le verbe « échapper » qui implique deux idées. D’abord : fuir de… (se soustraire à…). Ensuite : fuir vers (aller vers…).

Les notions du programme en jeu dans le sujet sont : le temps, l’existence, le sujet, la conscience [du temps]. 

Quelques auteurs possibles : 
-Platon, Phédon
-Platon, Banquet, discours d’Aristophane (sur l’intemporalité du mythe)
-Kierkegaard, Stades sur le chemin de la vie.
-Bergson, Durée et simultanéité.
-Et tout le registre de la poésie (Ovide, « Carpe diem » échapper au temps en vivant l’instant présent ; Lamartine, Le lac : « Ô temps suspens ton vol » : Ronsard, Les Regrets ; Apollinaire, Le pont Mirabeau,…)

Il était possible de raisonner selon le plan suivant : 
I- Il n’est pas possible d’échapper au temps
II- Il est possible d’échapper de notre vivant (vivre l’instant présent).
III- Il est possible d’échapper au temps dans une vie suprasensible.

Ouverture sur l’existence : Faut-il au fond toujours penser le sens de son existence ?

Corrigé Sujet 2 : A quoi bon expliquer une œuvre d’art ?

Le ressenti du correcteur : Ce sujet est lui aussi classique dans sa formulation et dans son contenu, aussi bien en philosophie qu’en philosophie de l’art.

Il faut se demander : pourquoi ne parviendrions-nous pas à expliquer une œuvre d’art, les œuvres d’art en général ? 

Mais le sujet va plus loin : la formule « A quoi bon » impose une tournure défaitiste supposant qu’on ne pourrait le faire. Or, le problème est que le sujet présuppose en même temps notre tendance naturelle à l’explication des choses, de l’art en général et des œuvres que nous ne comprenons pas (ex. « 4’33’’ » de John Cage, ou « Carré blanc sur fond blanc » de Malévitch).

Reformulation de la question : Faut-il s’acharner à expliquer l’œuvre d’art ou, au contraire, faut-il y renoncer, faute de pouvoir le faire vraiment et utilement ? Le sujet interroge le scepticisme appliqué à la rationalisation de l’art.

Le « à quoi bon » renvoie à deux éléments : 1) Nous ne pourrions pas expliquer les œuvres d’art. 2) Même si nous le pouvions, est-ce qu’au fond ce serait vraiment utile, mais aussi est-ce que ce serait pertinent (Les explications seraient-elles bonnes ? Quand savons-nous que l’explication d’une œuvre est la bonne ?)

Il faut aussi mettre la notion d’explication en opposition avec le sentiment ou l’intuition (expliquer VS ressentir) : si une œuvre d’art se ressent et ne s’explique pas, il serait donc vain de le faire. 

Dans un sujet sur l’art, il convient d’être concret et de proposer l’analyse d’œuvres précises.

Les notions du programme en jeu dans le sujet sont : l’art, la culture, la raison (expliquer), la vérité (la question de l’explication vraie, juste)

Il était possible de raisonner selon le plan suivant : 
I- Il faut chercher à expliquer les œuvres d’art pour que nous puissions leur trouver un sens
II- A bon quoi ? Il faut y renoncer : une œuvre se ressent de façon incommunicable et ne s’explique pas par la raison
III- La tendance à l’explication est irrésistible mais il faut admettre que toute explication d’une œuvre d’art est temporaire, subjective, relative

Auteurs possibles : 
Aristote, Poétique.
Schopenhauer, Le Monde comme volonté et comme représentation, 3.
Hegel, Esthétique.
Nietzsche, Naissance de la tragédie.
Heidegger, L’Origine de l’œuvre d’art.

Ouverture : mettre en lien avec la question du beau.

Info from http://etudiant.aujourdhui.fr/