Asbestos s’apprête à changer de nom
Asbestos getting ready to change its name
The Quebec town, home to some 7,000 people, was once the location of the world's largest asbestos mine. It was given after English name for the mineral - rather than the French "amiante" - in the late 19th century. The town's council now says the connotation hinders its ability to attract foreign investment.
Asbestos, about 150 km (95 miles) east of Montreal, will announce its new name next year.
It thrived for over a century on the chrysotile asbestos manufactured at its open-pit mine. Once considered a miracle mineral, asbestos was used in construction industries for strengthening cement, in insulation, roofing, fireproofing, and sound absorption.
By the mid-20th century, concerns about its use were growing as more and more studies linked asbestos to deadly illnesses. Breathing in asbestos fibres has been linked to cancer and other diseases. Global demand for the product plummeted as countries around the world began banning it. Canada was a latecomer, only banning its manufacture, import, use and export in 2012.
The town will consult with residents when it comes to picking a new name, saying the region's history and heritage will be taken into account. The options are: Apalone, Jeffrey, Phénix and Trois-Lacs.
Apalone refers to apalone spinifera, the endangered spiny softshell turtle that has, historically, been native to this region.
Jeffrey is an option based in local history, referring to William Henry Jeffrey the original owner of the local mine and namesake of the Jeffrey Mine.
Phénix is the French name for the phoenix, the mythological bird that catches fire at the end of its life and is reborn from the ashes.
Trois-Lacs refers to a nearby community that was merged with Asbestos in 1999.
Residents who are 14 years of age or older now have a month to consider their choice before going to vote between October 14 and 18 2020. Youth 14 to 17 must be accompanied by one of their parents.
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La meilleure décision
Bien que certaines personnes hésitent à rebaptiser la ville, le maire, les propriétaires de places d’affaires et de nombreux résidents avouent être fatigués d’attirer l’attention pour toutes les mauvaises raisons.
Le maire Hugues Grimard soutient que la mauvaise réputation internationale de ce minéral à texture fibreuse a semé la confusion au sujet de sa ville natale. Les étrangers pensent que les citoyens d’Asbestos sont malades, qu’ils vivent sous un nuage toxique.
« On est convaincu qu’on prend la meilleure décision pour l’avenir de notre population », a-t-il déclaré lors d’une récente entrevue.
Grâce à un fonds de 50 millions mis sur pied par le gouvernement du Québec en 2012, la ville s’est diversifiée et ne dépend plus de l’extraction de l’amiante.
« On est rendu à l’ère post-amiante, note M. Grimard. On est fier du passé, on est fier de ce que les gens ont fait chez nous, mais on veut regarder l’avenir et se détacher de l’ère de l’amiante. »
Fondée vers la fin du XIXe siècle autour de la mine Jeffrey, la ville a aidé à faire du Canada l’une des leaders mondiaux en exportation d’amiante. Pendant des siècles, l’amiante a été utilisé dans la fabrication de matériaux comme des dalles de plafond et de ciment, mais maintenant, elle est bannie dans de nombreux États à travers le monde.
L’Organisation mondiale de la santé affirme que l’inhalation de fibres d’amiante cause le cancer des poumons, le mésothéliome et d’autres maladies, et qu’elle a tué des dizaines de milliers de personnes partout dans le monde.
L’entreprise de lubrification industrielle de Frédéric Tremblay est située dans le grouillant parc industriel d’Asbestos. L’homme d’affaires mentionne que son entreprise a gagné en croissance depuis 2012, mais il a souvent l’impression que ses clients potentiels croient que ses produits comptent une grande quantité de fibres d’amiante. Ce n’est pas le cas.
Selon M. Tremblay, le mot « Asbestos » attire le regard au point de faire dévier les conversations.
Chaque fois qu’il doit aller aux États-Unis ou essaie de vendre ses produits à une multinationale, il doit parler pendant une demi-heure du nom de la ville, confie-t-il.
« Asbestos » est aussi le nom désignant l’amiante en anglais.
M. Grimard a indiqué que son bureau avait demandé des suggestions pour un nouveau nom, et a reçu des centaines de réponses. Les gens avaient jusqu’à vendredi pour proposer un nouveau nom.
Un comité du conseil municipal révisera toutes les suggestions et en proposera de trois à cinq aux citoyens. Ces derniers, incluant des jeunes âgés de 14 ans, pourront voter.
« On veut inclure les jeunes, et tout jeune accompagné d’un parent, qui est capable de démontrer qu’il est résidant actuel à Asbestos va pouvoir voter », a précisé M. Grimard, qui souhaite identifier le nouveau nom de la ville d’ici le mois de mai.
Le coût de la démarche de changement de nom a été évalué par la Ville d’Asbestos à environ 100 000 $.
Les citoyens d’Asbestos auront à choisir entre Apalone, Jeffrey, Phénix et Trois-Lacs comme nouveau nom de cette municipalité de la région de l’Estrie.