Le référendum en Nouvelle-Calédonie
Referendum in New Caledonia
L'info. « Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ? » Telle est la question qui sera soumise au vote ce dimanche. Ce scrutin est la suite d'un long et compliqué processus, lancé en 1988 avec la signature des accords de Matignon qui prévoyait l'organisation d'un scrutin d'autodétermination dix ans plus tard. En 1998, l'accord de Nouméa a finalement reporté l'échéance aux vingt années suivantes.
Le contexte. Politiquement, la situation est très tendue sur place. Les loyalistes, qui souhaitent que le territoire reste français, rassemblés au sein d'une coalition de six partis, ont notamment été accusés d'utiliser le drapeau bleu blanc rouge pour faire campagne (ce qui est interdit par le code électoral). Ils ont aussi contesté l'exclusion du corps électoral d'une partie des électeurs non kanaks, ce qui est prévu dans l'accord de Nouméa. Sur le plan sanitaire, l'archipel a la chance d'être le seul territoire français (et l'un des seuls au monde) quasiment épargné par le Covid-19.
Et après ? Un deuxième « non » consécutif, l'hypothèse la plus probable selon les experts, ne résoudrait pas forcément grand-chose à court terme. Car l'accord de Nouméa prévoit la possibilité d'organiser un troisième référendum. Tout dépendra du score des indépendantistes : s'ils se rapprochent de la barre des 50%, ils paraîtront en position de force. Et si le oui l'emporte, la Nouvelle-Calédonie deviendra officiellement un territoire indépendant et souverain. Démarrera alors une période de transition durant laquelle l'Etat transférera, progressivement, les compétences régaliennes qu'il exerce toujours.
Le contexte. Politiquement, la situation est très tendue sur place. Les loyalistes, qui souhaitent que le territoire reste français, rassemblés au sein d'une coalition de six partis, ont notamment été accusés d'utiliser le drapeau bleu blanc rouge pour faire campagne (ce qui est interdit par le code électoral). Ils ont aussi contesté l'exclusion du corps électoral d'une partie des électeurs non kanaks, ce qui est prévu dans l'accord de Nouméa. Sur le plan sanitaire, l'archipel a la chance d'être le seul territoire français (et l'un des seuls au monde) quasiment épargné par le Covid-19.
Et après ? Un deuxième « non » consécutif, l'hypothèse la plus probable selon les experts, ne résoudrait pas forcément grand-chose à court terme. Car l'accord de Nouméa prévoit la possibilité d'organiser un troisième référendum. Tout dépendra du score des indépendantistes : s'ils se rapprochent de la barre des 50%, ils paraîtront en position de force. Et si le oui l'emporte, la Nouvelle-Calédonie deviendra officiellement un territoire indépendant et souverain. Démarrera alors une période de transition durant laquelle l'Etat transférera, progressivement, les compétences régaliennes qu'il exerce toujours.
www.leparisien.fr le 3 octobre 2020