Semaine de 4 jours
4 Day Week
Semaine de quatre jours: la France devrait s'inspirer de la Nouvelle-Zélande
Une expérience néo-zélandaise montre que travailler moins permet de produire plus en influant notamment sur le capital humain, l'un des quatre facteurs de la croissance d'un pays.
En 2018, une entreprise néo-zélandaise spécialisée dans la sécurité, Perpetual Guardian, adopte définitivement la semaine de quatre jours de travail en apportant, chiffres à l'appui, des conclusions inattendues et un bilan très positif.
Cette expérience grandeur nature a inspiré le gouvernement néo-zélandais qui, par la voix de sa Première ministre Jacinda Ardern, a annoncé en mai 2020 que ce modèle devrait être dupliqué à l'échelle du pays comme une solution pour sortir de la crise économique post-Covid.
Dans le même temps, en France, le Medef prône une solution radicalement opposée en demandant au gouvernement, aux mêmes fins de relance économique, l'allongement du temps de travail. Alors que nombre d'économistes estiment que la réduction du temps de travail constitue une progression logique d'une société de plus en plus productive et où les loisirs tiennent une place primordiale, faut-il en conclure que les milieux patronaux français veulent nous renvoyer vers l'âge de pierre?
L'expérience néo-zélandaise a démontré qu'un jour de congé par semaine (choisi à la suite d'une concertation employé/employeur), souvent en milieu de semaine, permettait aux salarié·es de gérer leurs problèmes quotidiens, d'ajouter des activités sportives en journée, ce qui contribue au long terme à des employé·es moins malades et donc moins enclin·es à prendre des arrêts maladie et encombrer le système de soins.
La Première ministre Jacinda Ardern n'a pourtant pas évoqué cette expérience lorsqu'elle s'est adressée aux entreprises, même si le gouvernement néo-zélandais a reçu les conclusions des études et s'en est clairement inspiré. Ce pays, qui a relativement bien géré la crise du Covid-19 avec peu de décès, en adoptant rapidement une stratégie de fermeture des frontières, a connu une baisse de son PIB liée à l'effondrement du secteur du tourisme.
C'est cet argument que la Première ministre a avancé, en soulignant que le tourisme intérieur pourrait être développé si les salarié·es travaillaient un jour de moins par semaine.
Extraits de l'article de Linda Monborren — 7 octobre 2020
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Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l'article original.