« Jacindamania »
Une dirigeante forgée par les crises
La force de caractère de la première ministre a notamment été éprouvée en mars 2019 lors de la pire attaque terroriste de l’histoire néo-zélandaise, quand un suprémaciste blanc a froidement abattu 51 fidèles dans deux mosquées de Christchurch (Sud). Elle avait alors impressionné par son attitude, sa compassion vis-à-vis des victimes et sa réaction politique très vive, notamment sur la question du contrôle des armes et sur celle de la nécessité de pousser les réseaux sociaux à sévir contre la propagation des discours de haine.A ce drame, avait succédé une éruption volcanique qui a fait vingt et un morts en décembre 2019 et, cette année, la pandémie. « Quelle que soit la crise que je traverse, vous aurez toujours l’assurance que je donnerai tout ce que j’ai (…), même si cela implique un énorme sacrifice », a-t-elle affirmé cette semaine.Sur le front de la politique intérieure, la dirigeante travailliste avait vu ses réformes sociales en matière d’accès au logement ou de réduction de la pauvreté infantile freinées par les blocages opérés par un de ses partenaires de coalition, le mouvement populiste New Zealand First de Winston Peters. La codirigeante des Verts, Marama Davidson, qui appartenait aussi à la coalition sortante, a estimé que la première ministre avait un mandat clair pour mettre en œuvre le changement. « Ces résultats montrent à quel point les Néo-Zélandais veulent un gouvernement fort et véritablement progressiste », a-t-elle dit.