L'Actu de la semaine 23 août 2021
News of the Week
Le Bison futé
L’avant-dernier week-end d’août tient toutes ses promesses sur les routes de l’Hexagone, en ce samedi classé rouge par Bison futé, avec un pic à près de 840 km de bouchons dans l’ensemble du pays. Les difficultés se concentrent essentiellement dans le Sud-Est, notamment sur l’autoroute A7 entre Lyon et Marseille dans le sens Sud-Nord. Sur cette dernière, les difficultés se concentraient notamment dans la Drôme, entre Valence et Montélimar, avec un maximum de 131,7 km de ralentissements cumulés.
Le massif des Maures toujours en proie aux flammes
Malgré une accalmie la nuit dernière, et l’espoir d’enfin fixer cet incendie ravageur qui a fait deux morts, les pompiers se sont rendus à l’évidence hier : le feu est toujours aussi instable. Tandis que l’enquête avance et privilégie la thèse d’un mégot jeté sur une aire d’autoroute, le Var tente de panser ses plaies. Sur place, entre colère et désespoir, c’est une ambiance de désolation qui règne.
Winemakers in the south of France have spoken about the devastation caused by the wildfires which swept across the area and have called for urgent action on climate change.
The fires began in the Var and swept across 7,000 hectares of Provence, damaging vegetation and decades of growth of vines. Most of the damage was done to forests, but several winegrowing areas have also been hit. The fires were exacerbated by the combined effect of the heat wave, drought and a 75km/h mistral. Thousands of firefighters were called on to tackle the blaze.
In the Mediterranean region 95% of fires are caused by human carelessness - a discarded cigarette butt (most likely the case for us in Provence this week) or from a spark from an ill-placed barbecue. This is compounded by the hot and dry conditions that are becoming increasingly prevalent.
Avis aux Urbains
Il y a environ deux ans, Saint-André-de-Valborgne (400 habitants) a répondu à des citadins en colère grâce à des affiches qui les avertissaient du tintement des cloches de l'église ou des vaches, et du cri des coqs aux alentours.
Le gouverneur Olry ne trône plus
La statue du gouverneur Olry a quitté son emplacement dans la place des Cocotiers, en plein cœur de la ville de Nouméa. Le personnage controversé va laisser la place à la statue de la poignée de main entre Jacques Lafleur et Jean-Marie Tjibaou.
Le conseil municipal de Nouméa avait décidé le 20 octobre 2020, en pleine visite du ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu, de débaptiser le square Olry pour en faire la place de la Paix, en hommage à la poignée de main des accords de Matignon entre Jacques Lafleur et Jean-Marie Tjibaou le 26 juin 1988.
La statue du gouverneur doit, elle aussi, laisser la place à une autre, qui représente justement cette poignée de main. Réalisé par l’artiste Fred Fichet, ce bronze de 2 m 50, dont le moulage est terminé, sera installé le 26 juin 2022.
Depuis de longues années, la figure du gouverneur en poste en Nouvelle-Calédonie de 1878 à 1880 fait polémique. C’est lui qui a notamment violemment réprimé la révolte d’Ataï en 1878.
Déjà, en 1974, le bas-relief de la statue avait été retiré ; il représentait la soumission des révoltés au gouverneur. Des pétitions avaient également circulé pour demander le retrait de la statue. En 2016, les membres d’un collectif avaient tenté en vain de la déboulonner.
Joséphine Baker
Une femme aux mille vies. Née pauvre dans une Amérique ségrégationniste, résistante pour la France libre pendant la Seconde Guerre mondiale, défenseure des droits civiques, symbole de l’égalité entre les peuples et de la lutte pour l’émancipation féminine. Le Président Macron a donc fini par trancher : le 30 novembre, Joséphine Baker – dont le corps repose aujourd’hui à Monaco – entrera dans le prestigieux cénacle où reposent « les Grands hommes » de l’histoire de France. Première femme noire, première artiste de scène à y figurer. Tout un symbole.
« C’est un message très fort d’universalisme. Joséphine Baker incarne ce dont nous avons tous besoin en ce moment, c’est-à-dire de nous rassembler. Elle est la preuve que dans la République française, tout est possible. Que l’égalité des chances, ça existe. Et qu’à côté des droits, on a aussi des devoirs », confie Laurent Kupferman, à l’origine de la pétition lancée il y a deux ans pour sa panthéonisation.
On a parlé de la femme engagée, de l’icône triptyque qu’elle est sur les valeurs de la République. Et puis c’était aussi une femme très contemporaine : mariée plusieurs fois, qui n’a pas pu avoir d’enfant mais qui choisit d’en adopter douze. Ce qui n’est pas commun. Une icône libre aussi, bisexuelle, franc-maçonne »,
« Ce qui est déterminant pour entrer au Panthéon, c’est l’engagement. Joséphine Baker a choisi la France, mieux, de combattre pour elle en entrant dans la Résistance. Puis elle participe à la grande marche de Washington en 1963 au côté de Martin Luther King, en tenue militaire et avec ses médailles de guerre. Chaque moment de sa vie est une épopée française. C’était une combattante de tous les instants », résume le Palais.
Le choix du 30 novembre, pour la cérémonie de panthéonisation, n’est pas le fruit du hasard non plus. Il correspond à la date de son mariage, avec Jean Lion, qui lui permit d’obtenir la nationalité française. (Josephine - in English)
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