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Les Montagnes russes

Roller Coasters

 

Aux origines des bonheurs estivaux : quand les montagnes russes étaient françaises

Qui n’a jamais eu envie de goûter au grand frisson des petits trains sur rail ? Chaque été, les parcs d’attractions font le plein grâce à la star des stars, les montagnes russes. Un succès jamais démenti depuis leur apparition au début du XIXe siècle à Paris. « Roller Coaster. » Hélas ! Encore un anglicisme pour désigner une invention française. Il faut bien s’y résoudre : partout dans le monde, le « coaster » est roi. On compte aujourd’hui plus de 13 700 parcours, répartis dans les parcs d’attractions de la planète, qui attirent chaque année plus de 2 milliards de visiteurs !

Un engouement colossal qui a démarré au milieu des fêtes foraines, installées aux portes de Paris, au-delà des barrières qui servaient à taxer l’entrée dans la capitale, au moment de la Restauration en ce début de XIXe siècle. La date exacte de leur apparition est incertaine : 1804 ? 1812 ? 1815 ?

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1.  a thrilling sensation   2. undeniable    3   accept it   4.  a craze    5. funfair

C’est à Napoléon Ier et son obsession de la Russie que l’on doit la naissance de la célèbre attraction. À Saint-Pétersbourg, les envahisseurs français découvrent des toboggans géants, que les Russes adorent dévaler dans une petite nacelle d’osier, sur la pente recouverte de glace durant les longs hivers. Le jeu est aussitôt importé en France et, faute de glace, ce sont des chariots à roulettes qui sont choisis. Évidemment, les accidents sont innombrables et, en 1817, les descentes sont équipées de rails et de roues guidées qui empêchent le déraillement. « Les montagnes russes » sont nées. Ironiquement, à Saint-Pétersbourg, les toboggans géants étaient appelés « American Skigorki », montagnes américaines.
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1. invaders   2.   hit the slopes   3. wicker baskets   4.  prevent    5. derailment
Dans la capitale française, le succès est immédiat. Les premières grandes montagnes sont érigé, « le public s’y porta avec empressement et même avec fureur ». Toutes les portes de Paris se couvrent de « montagnes », chacune rivalisant d’originalité : les montagnes égyptiennes, le saut du Niagara, la montagne du Grand Tivoli… Les plus connues sont celles de Belleville à la porte des Couronnes, qui « avaient cinq coulisses ou chemins de char, c’est-à-dire que l’on pouvait faire descendre cinq personnes à la fois » décrivent les observateurs. « C’est la naissance de la culture de divertissement », estime le sociologue Sacha Szabo.
Les embryons de parcs d’attractions se développent : à Belleville, le programme du 2 septembre 1819 annonce : « Grande fête extraordinaire, bal, course en char, jeux de toute espèce, l’Hercule Lyonnais, grand feu d’artifice. » Et bien sûr la montagne russe, où on peut faire un tour pour 15 sous la minute.
Mais la fête sera de courte durée. Dès 1822, la vogue passe, les montagnes n’attirent plus. Elles sont démontées une à une. Les dernières résisteront jusqu’en 1853.

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1. erected    2. to engage in     3. with eagerness and passion   4.  lanes   5.  entertainment   6.  fashion

Il faut traverser l’Atlantique pour les voir ressusciter. Le 20 janvier 1865, un certain Marcus Thompson dépose aux États-Unis un brevet pour des montagnes russes. Il est un intransigeant puritain scandalisé de voir les ravages de l’alcool et du sexe dans la société américaine. Il n’a qu’une obsession : comment faire revenir ces brebis égarées sur le chemin du diable ? En les mettant dans un chariot lancé à toute vitesse pour les divertir ! L’idée lui est venue après un voyage dans la ville minière de Maunch Chunck en Pennsylvanie, où les habitants avaient pris l’habitude d’utiliser sur les pentes les chariots venant des mines. D’où le terme de roller coaster, cabotage roulant. Thompson investit toute sa fortune et crée en 1884 le premier roller coaster en circuit fermé dans le nouveau parc de Coney Island à Brooklyn. Haut de 15 mètres, sa vitesse dépassait à peine les 9 km/h. Mais le succès est immédiat : 50 circuits de Thompson seront construits à travers le monde. Sa croisade contre le vice a échoué, mais Thompson devient millionnaire.

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1. a patent   2.  lost sheep   3. mining town    4. crusade      5.  failed

La mode du roller coaster est lancée, son histoire ne sera plus qu’innovation technique et records sans cesse battus. Le looping était apparu en 1846, là encore à Paris dans le jardin Frascati, mais rapidement abandonné : mal conçu, il projetait les visiteurs trop brutalement dans la boucle, les soumettant à une force hallucinante de plus de 12 G ! Il faudra attendre les années 1960 et le « pape » de la montagne russe moderne, l’Allemand Werner Stengel, pour résoudre le problème en créant des loopings en forme de goutte d’eau, réduisant totalement la pression. Il est le premier à appliquer les calculs mathématiques à la conception des attractions, ouvrant la voie à la généralisation des structures métalliques. Grâce à lui, Ferrari World d’Abou Dhabi détient le record de vitesse à plus de 240 km/h, le Shellraiser dans le New Jersey propose la chute la plus raide à 121,5 degrés, et le Kingda Ka, toujours dans le New Jersey, culmine à 139 mètres, la plus haute des montagnes russes.

Answer the questions:
1. What was the problem with the first "loopings" ?
2. What shape are the current "loopings" ?
3. What is the current speed record for a roller coaster ?
4. Where is the steepest roller coaster ?
5. How high is the highest roller coaster ?

From article by Sébastien Ramnoux Le 7 août 2022 www.leparisien.fr 
Images 1: «Les Montagnes russes de la barrière du Roule », place des Ternes à Paris, en 1817. Gravure de Pierre de la Mesanger. Florilegius/Bridgeman Images
Images 2: «Promenades aériennes, jardin Baujon, honoré de la présence de sa Majesté, le 2 août 1817», gravure de Louis-Ambroise Gameray, archives Charmet. Bridgeman Images