Le parquet avait requis le placement en détention, en faisant valoir que les fonctions du patron du FMI l'amenaient à quitter les Etats-Unis. "Il n'a pratiquement pas d'avantage à rester dans ce pays et tous les avantages à partir", a déclaré le procureur adjoint John McConnell. "S'il allait en France, nous n'aurions pas de mécanisme légal pour garantir son retour" aux Etats-Unis, a ajouté M. McConnell.

Les avocats de DSK, Mes William Taylor et Benjamin Brafman, avaient de leur côté demandé la remise en liberté en échange du versement d'une caution d'un million de dollars (702.444 euros), soulignant que leur client s'engageait à ne pas quitter New York.

Le directeur général du FMI, selon ses avocats, nie l'ensemble des faits qui lui sont reprochés. Il est poursuivi pour agression sexuelle, tentative de viol, séquestration, attouchements forcés, des chefs passibles de cinq à 25 ans de prison s'il est reconnu coupable.

"Cette bataille ne fait que commencer", a déclaré Me Brafman aux journalistes massés devant le tribunal. "M. Strauss-Kahn est innocent de ces accusations".

Vêtu d'un pardessus sombre et d'une chemise sans cravate, l'air fatigué, Dominique Strauss-Kahn a écouté la décision de la juge Melissa Jackson sans réaction particulière.

La femme de chambre âgée de 32 ans qui affirme avoir été agressée sexuellement par le directeur général du FMI samedi après-midi dans la suite qu'il occupait à l'hôtel Sofitel, près de Times Square, l'a formellement reconnu parmi d'autres hommes lors d'une séance d'identification, a indiqué la police.

Moins de quatre heures après les faits présumés, des agents de l'Autorité portuaire de New York et du New Jersey s'étaient rendus à l'aéroport international John F. Kennedy, et avaient prié Dominique Strauss-Kahn de les suivre, alors qu'il se trouvait à bord d'un appareil d'Air France, qui devait décoller à destination de Paris.

D'après John McConnell, les autorités enquêtent sur au moins un autre cas à New York de "conduite similaire à celle présumée" au Sofitel. AP