Aujourd'hui nous sommes le lundi 15 mai 2023. C'est la fête de Sainte Denise


Facebook

Home » Petites nouvelles » Pas notre dernière fête nationale!
 

Pas notre dernière fête nationale!

Not our last national day!

 

Belgique: "Ce n'est pas notre dernière fête nationale!" 

Le 21 juillet, c'était la fête nationale belge.

Mercredi soir, lors de son traditionnel discours télévisé, Albert II, "affligé" a en effet confié aux Belges: "J'aurais aimé me réjouir avec vous de la prestation de serment d'un nouveau gouvernement fédéral de plein exercice. Nous n'en sommes hélas pas là, et je le déplore." Il a aussi solennellement mis en garde contre la poursuite de la crise politique qui pourrait "endommager l'élan même de la construction européenne".

Cliquez ici pour son discours.

"Le roi a sifflé la fin de la récré." Voilà ce que beaucoup répétaient, sous les parapluies noir-jaune-rouge de Bruxelles, ce jeudi après-midi, alors que la parade militaire et citoyenne défilait sous les yeux de la famille royale et de nombreux Belges venus célébrer la fête nationale. Et ce malgré l'absence de gouvernement issu des élections après de 40 jours d’une interminable « récré » dont les turbulents élèves seraient les politiciens.

A voir les Belges déambuler dans le centre de leur capitale, entre les chars, les avions de chasses et les associations civiles, défiler tranquillement devant les stands de frites ou de gaufres, ou encore admirer les groupes de samba et de falun gong, à les voir se draper dans des drapeaux belges pour se protéger de la pluie battante, on pourrait effectivement croire leur relation au beau fixe, apaisée. Si loin des blocages politiques.

Et leurs commentaires ?

Yves espère que "le discours fort du roi, visiblement ému, débloquera la situation".

"Le citoyen est fatigué de ces bagarres de politiciens qui oublient le bien-être économique et social des Belges. Nous, on est là et on s'entend globalement bien", se réjouit Jacqueline.

Mathilde se veut optimiste. "Je suis sûre que ce n'est pas notre dernière fête nationale, c'est impossible que la Belgique se sépare. Il y a des choses à mettre au clair, il faut écouter les revendications et faires des concessions, de part et d'autre, mais ce n'est pas l'heure du divorce."

Sous leur parapluie cassé, Christine et Michel, couple mixte venus de Mons (elle est Flamande, il est Wallon), veulent croire que les fêlures du pays seront réparables, au moins pour un temps. "On parle de séparation de façon cyclique depuis des décennies. Pour une scission pure, il est encore trop tôt."

Encore faut-il se mettre en rang par deux. Les Wallons et les Flamands le peuvent-ils encore?