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La Grotte des rêves perdus

Cave of Forgotten Dreams

 

Werner Herzog’s (Grizzly ManAguirre Wrath of God) new 3D documentary on the Cave of Chauvet-Pont-d’Arc in Southern France – limestone caves that contain 30,000 year-old paintings, first discovered in 1994.

"Here, amid gleaming stalactites and stalagmites and a carpet of animal bones, beautiful images of horses gallop on walls alongside bison and a ghostly menagerie of cave lions, cave bears and woolly mammoths. Multiple red palm prints of an early artist adorn one wall, as if to announce the birth of the first auteur… The cave was discovered in December 1994 by three French cavers… The French government soon took custody of the cave, and ordinary visitors were barred to protect it, as Mr Herzog explains in his distinctive voice-over, from the kind of damage done to other prehistoric caverns. Being not remotely ordinary, he persuaded the government to allow him and a tiny crew to join the researchers who visit the cave to plumb its secrets… As the smooth-handed director of photography Peter Zeitlinger wields the camera, Mr Herzog walks and even crawls for your viewing pleasure. He’s an agreeable, sometimes characteristically funny guide, whether showing you the paintings or talking with the men and women who study them." (Source: NZ International Film Festival 2011)

Trailor

Avec La Grotte des Rêves Perdus, Werner Herzog balade sa caméra à travers la grotte de Chauvet et sort de l'ombre un lieu oublié de l'humanité. Privilège unique accordé au réalisateur de Grizzly Man, les spectateurs découvrent, en même temps que lui, avec émerveillement les peintures rupestres parmi les plus vieilles du monde. Une nature presque sauvage, à peine domptée par l'Homme. L'Homme, à nouveau le sujet principal de ce documentaire signé du réalisateur allemand. Le réalisateur, fasciné par ces lieux uniques presque oubliés de tous tente de percer le mystère de ces hommes, les premiers homos sapiens, et de leurs peintures déjà si élaborées. Il trépigne comme un enfant, la caméra-épaule de Werner Herzog gigote dans tous les sens ; impatient qu'il est de pénétrer dans cette caverne, véritable cathédrale souterraine, les stalagmites en guise de cierge.. Les œuvres exposées pour la première aux yeux du monde entier, ne sont pas de Raphaël ni même de Michel-Ange. Elles n'en demeurent pas moins des pièces magistrales de simplicité. Le cadre, la délicate et fragile pierre sur laquelle est apposée la signature de ces artistes « néolithiques »lui a pourtant causée plus d'un tourment technique. Qu'importe, il se plie aux exigences drastiques de préservation ce « temple » de l'art rupestre et immortalise avec la plus grande fidélité possible et disponible le moindre centimètre carré.. Sur les pans de la caverne, chevaux, ours, ou encore rhinocéros, sont dépeints avec habileté et consécration. Accompagné par les premiers scientifiques au travail dans la grotte, l'écoute d'Herzog, attentive, est celle d'un enfant bercé par les histoires magiques que lui racontent ses parents avant de s'endormir. La bande-originale est de même acabit, tout autant respectueuse et en adéquation avec ce lieu chargé d'histoire. Mélange de sonorités primitives et de musique classique, l'ambiance, l'atmosphère s'alourdissent autour du spectateur, qui se sent alors envahi par un profond égard, à cet hommage et à cet héritage, l'un des premiers que l'Homme a laissé en patrimoine aux générations futures. Car le sujet est bien là : En quoi leurs œuvres déterminent-elles leur appartenance à l'humanité ? A quoi ces hommes aspiraient-ils à dessiner avec autant de maîtrise, un bestiaire tout aussi varié qu'authentique, sur les murs de ces grottes ? Le spectateur est alors libre de donner sa réponse. Werner Herzog a livré la sienne.

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