sadfrog le 8 mars 2013

Toute jeune, je me suis lancée dans la couture sur la vieille machine de ma mère qu’elle avait reçu, elle, de sa propre mère.

Au début, c’était un peu difficile. Il fallait tourner la manivelle avec la main droite, tout en contrôlant le tissu avec la main gauche.  Je rêvais d’une machine un peu plus moderne, une machine à pédale ou j’aurais les deux mains libres pour le tissu.  Mais j’ai persévéré et j’ai réussi à confectionner des serviettes, des nappes, et des tabliers avec des lignes bien droites avant de progresser aux vêtements.   Je ne faisais  jamais de la haute couture mais coudre me plaisait bien.

Quelques années plus tard, j’ai acheté ma propre machine, mais  électrique celle-ci ! C’était une machine simple – marche avant, marche arrière et zigzag seulement – mais elle m’a suivi partout en Nouvelle-Calédonie, en France, au Japon et de nouveau en Nouvelle-Zélande.  Un peu d’huile de temps en temps, c’est tout ce qu’elle demandait en termes de soins affectueux. On a fait une quantité de costumes, de décors de théâtre et de petites réparations ensemble. C’était , et ça reste toujours, une union très réussie.

Je pense à cela parce que l’autre jour j’ai remarqué que le magasin qui m’a vendu la machine pour la somme princière de $199 n’existe plus.  J’ai eu un moment de tristesse.  Jusqu'à là, il y avait 3 magasins dans la rue Devonport qui dataient de ma jeunesse.  Maintenant il n’y reste plus que deux.