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Les Jeux Olympiques de 1796

1796 Olympic Games

 

Non, la date n'est pas une faute de frappe. Il y a bien eu des "Jeux Olympiques" en 1796, en France, pour célébrer les premières quatre années de la nouvelle République.  Un des députés, Gilbert Romme, a proposé des  « jeux publics qui rapprocheront de l'olympiade des Grecs ! »  Danton était d’accord et la date du 22 septembre 1796 a été  retenue.

Le jour venu, plus de 150 000 Parisiens, un chiffre considérable pour l'époque, se pressent pour assister à plusieurs épreuves sur la grande esplanade du  Champ-de-Mars qui avait été complètement réaménagée pour l'occasion. Il n’y avait pas de compétition internationale à l'époque – la France est encore en guerre avec certaines de ses voisines monarchistes.

Entre les zones de jeux, les compétiteurs s'avancent au son des trompettes, vêtus de blanc, avec des ceintures rouges ou bleues. Il y a des épreuves de courses à pied, de courses à cheval  et de courses de chars (avec stade dédié ),  Il y a une vaste arène pour la lutte et un bassin pour les joutes.

Que gagne-t-on dans ces olympiades ?  Pas de médailles, mais des prix d'excellence, composés des plus beaux objets de la manufacture française de l'époque, portés devant la foule sur des brancards ornés de verdure : vase, fontaine, sucrière en argent, mais aussi un double fusil, une montre à répétition en diamants, une paire de pistolets, un sabre enrichi d'or, etc.

Ces olympiades, qui durent deux ou trois jours, se dérouleront trois années de suite, en septembre 1796, 1797 et 1798, et verront pour la première fois l'utilisation du chronométrage et du système métrique, tout juste adopté.

Devant le succès des festivités, un lecteur de la gazette Le Moniteur appelle à la création de véritables Jeux olympiques, rassemblant cette fois des sportifs de toute l’Europe. Mais la Révolution s'enlise, l'Empire s'affirme, les guerres reprennent... L'ère n'est pas aux festivités internationales ni à la fraternisation des peuples.

L'idée est cependant lancée, elle sera reprise par un idéaliste, 100 ans plus tard : le Français Pierre de Coubertin. Cette fois, les JO modernes vont pouvoir commencer.

Et juste pour la petite histoire, est-ce que Gilbert Romme était content des résultats de son initiative ?  On ne sait pas. Romme s’est associé à un groupe de députés qui contestait la politique des thermidoriens. Il est parmi ceux qui sont condamnés à mort.  Il se suicide avant de monter dans la charrette. « Je meurs pour la République » sont ses derniers mots. il est mort en 1795 avant les jeux publiques.

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Le portrait est celui de Charles Romme.